From the Rolls-Royce experimental archive: a quarter of a million communications from Rolls-Royce, 1906 to 1960's. Documents from the Sir Henry Royce Memorial Foundation (SHRMF).
French article discussing the elimination of regular engine oil changes through the use of advanced filtration systems.
Identifier | ExFiles\Box 135\3\ scan0235 | |
Date | 23th February 1938 guessed | |
L'Auto AUTOMOBILE L'Auto AUTOMOBILE L'Auto AUTOMOBILE PROBLÈMES ACTUELS VERS LA{L. A. Archer} SUPPRESSION DES VIDANGES par Charles FAROUX NOUS savons tous, par expérience, à quel point l'emploi d'une bonne huile, d'une huile de marque, peut augmenter la{L. A. Archer} durée de bon service d'un moteur ou d'une transmission, surtout si nous prenons le soin de procéder à de fréquentes vidanges. Pourquoi vidangeons-nous ? Parce que l'huile, dès ses premiers circuits accomplis, voit peu à peu se modifier, défavorablement, ses propriétés physiques et chimiques. Si elle se chargeait seulement d'impuretés — métalliques ou organiques — on peut concevoir qu'un simple filtre bien établi prolongerait son service : en fait, cette première adjonction d'un filtre a prouvé des avantages certains. Mais il y a également à déplorer des transformations chimiques, des productions d'acides; et c'est pourquoi après un certain nombre de kilomètres le changement complet d'huile s'impose. Ne peut-on lutter contre ce mal ? N'est-il point possible de concevoir un système qui permettrait de rouler beaucoup plus longtemps avant vidange ? Car, à quoi bon avoir réalisé tant de progrès dans la{L. A. Archer} mécanique constructive pour rendre nos moteurs tr{Capt. F. W. Turner - Finance}ès sobres de lubrifiant, s'il faut, quand même, effectuer la{L. A. Archer} vidange tous les 3.000 kilomètres. Qu'un carter moteur contienne seulement huit litres, ce qui est courant, et il faudra bien reconnaître que même s'il ne consomme qu'un litre aux 1.000 kilomètres — taux remarquable — sa consommation sur 3.000 kilomètres s'élève cependant à 11 litres. 11 litres, soit 250 francs environ, ce qui met à 8 francs la{L. A. Archer} dépense en lubrifiant — pour le moteur seulement — aux 100 kilomètres, soit 2.000 francs pour un parcours annuel de 25.000 kilomètres, il n'y a rien d'excessif. Si nous pouvions, par un moyen simple, débarrasser constamment l'huile de ses impuretés et éliminer tous les produits fâcheux, nous prolongerions du même coup le service d'une quantité déterminée d'huile. C'est à quoi se sont consacrés, systématiquement, les laboratoires américains. Hâtons-nous de dire qu'ils ont réussi : on va voir dans quelles conditions et avec quelles conséquences. POUR lutter efficacement contre ce mal, il faut d'abord bien le connaître. Le professeur J.{Mr Johnson W.M.} Clower, de l'Institut Polytechnique de Virginie, qui a attaché son nom au nouveau progrès, a d'abord déterminé la{L. A. Archer} source et la{L. A. Archer} nature des impuretés qu'on trouve dans l'huile en cours d'usage. Il y a d'abord ce qu'on nomme les « impuretés inhérentes », qui comprennent les corps formés chimiquement pendant l'usage, ceux qui préexistent dans le pétrole brut (crude) et que le raffinage n'a pas éliminés, ceux enfin qui s'introduisent en cours de raffinage et dont on ne s'est pas débarrassé. Et nous avons, d'autre part, les impuretés extérieures qui chargent peu à peu l'huile, soit dans la{L. A. Archer} période de stockage, soit dans la{L. A. Archer} période de fonctionnement. En ce qui concerne les premières, souvenons-nous que le « crude » contient des tas{T. Allan Swinden} de corps désagréables : particules solides, composés complexes de soufre, des hydrocarbures instables déterminant des oxydations, etc. Lors du raffinage, l'huile se trouve en présence de solvants variables, d'acides, d'eau et d'air. Ce qu'on appelle une « huile de marque » se trouve pratiquement débarrassée de ces impuretés par les soins d'une bonne fabrication, mais on demeure quand même impuissant devant les transformations chimiques internes. QUANT aux impuretés étrangères, elles arrivent de l'extérieur par le carburateur ou les reniflards, ou de l'intérieur, soit qu'elles résultent de la{L. A. Archer} combustion d'une faible partie de l'huile, soit qu'elles proviennent du moteur lui-même. L'examen microscopique montre que la{L. A. Archer} plus grosse part de ces indésirables est constituée de carbone. Enfin, il y a le phénomène de dilution des vapeurs d'essence dans l'huile qui intervient. Cependant, ici, grammatici certant... mais c'est, pour ce qui nous regarde, un point accessoire. Or, une huile impure ne saurait fournir un aussi bon service qu'une huile pure. Si on entend arriver à ce que l'huile, durant tout son service, demeure toujours absolument pure, il faudra réaliser un filtre capable de satisfaire à toutes les exigences que voici : a) Enlever toutes les impuretés nuisibles; b) Montage facile; c) Coûts d'établissement et d'entretien qui justifient une économie réelle; d) Sécurité absolue de fonctionnement; e) Capacité de maintenir un bon service durant 10.000 kilomètres ou davantage même; f) Impossibilité pour l'huile de passer en court-circuit; g) Capacité suffisante pour recueillir l'eau et les impuretés arrêtées; h) Elimination de tous les sous-produits, acides ou autres, nuisibles. Les industries accessoires américaines ont déjà réalisé un certain nombre d'appareils qui donnent toute satisfaction. On les trouve couramment employés par toutes les grandes compagnies de transports en commun ou de transports de marchandises. C'est ainsi que le plus répandu de ces nouveaux appareils, le « FRAM », est déjà monté en série par les maisons Cadillac, Lincoln, Studebaker, Graham, etc. Il est curieux qu'on ait constaté, avec ces filtres complets, une consommation diminuée.{Mr Elliott - Chief Engineer} En fait, gr{George Ratcliffe}âce à eux, tout se passe comme si tous les conduits de graissage ne recevaient jamais que de l'huile absolument vierge, ce qui explique l'économie constatée dans la{L. A. Archer} consommation de lubrifiant. LE professeur Clower a recueilli de nombreux et intéressants témoignages. Un directeur technique écrit : « Nous sommes certains de devoir à ces filtres une augmentation de durée de nos moteurs. Ayant procédé récemment au démontage de moteurs ayant fonctionné sur 130.000 kilomètres, nous avons trouvé des usures de 3 à 4 millièmes de millimètre; de nouveaux segments furent montés, et ces moteurs firent encore 80.000 kilomètres; après quoi on reconnut leur bon état et qu'il n'était point nécessaire de les réaléser. » Le « Fram », et d'autres appareils du même ordre, emploie une cartouche qu'il suffit de changer tous les 10.000 kilomètres environ, sur les voitures de tourisme, et tous les 15.000 kilomètres, sur les camions ou autocars. Le prix de l'élément à changer demeure toujours faible. Si nous reprenions le cas précédemment donné d'une voiture dont le carter contient 8 litres, qu'il faut vidanger tous les 3.000 kilomètres, alors que la{L. A. Archer} consommation propre du moteur est de un litre aux 100 kilomètres, on voit que l'installation du nouvel appareil économise environ 45 litres d'huile (soit 1.000 francs pour nous) pour un parcours annuel de 25.000 kilomètres. Encore ne fait-on point état de l'importante économie réalisée du fait que l'usure du moteur, considérablement diminuée, ne nécessite plus de révisions aussi fréquentes. RETENONS le point essentiel : ces nouveaux appareils américains, si rapidement généralisés de l'autre côté de l'Atlantique, n'agissent pas seulement comme filtres mécaniques, à l'image des anciens appareils, mais aussi comme épurateurs chimiques, et assurent à l'huile une durée beaucoup plus considérable de bon service. Sur quoi quelque sceptique dira : « Mais où est l'intérêt du marchand d'huile, si on diminue la{L. A. Archer} consommation de lubrifiant ? » Cet intérêt est précisément de diminuer le prix d'emploi de l'automobile et donc d'en favoriser le développement. Tous nos progrès tendent au même but : nos pneus coûtent moins cher qu'autrefois et sont meilleurs; nos voitures coûtent moins cher et valent davantage. On sait, du reste, que les grands producteurs de carburants ont toujours favorisé les recherches tendant vers l'économie; en quoi ils se sont montrés avisés. | ||