From the Rolls-Royce experimental archive: a quarter of a million communications from Rolls-Royce, 1906 to 1960's. Documents from the Sir Henry Royce Memorial Foundation (SHRMF).
Letter and article from a publication discussing the future of international motor racing regulations.
Identifier | ExFiles\Box 90a\3\ Scan034 | |
Date | 5th February 1935 guessed | |
P.W. PROBLEMES ACTUELS HALLS FILE 47962 Le futur règlement international M.{Mr Moon / Mr Moore} Lago, administrateur délégué de la{L. A. Archer} Société des Automobiles Talbot, adressait récemment à M.{Mr Moon / Mr Moore} Pérouse, président de la{L. A. Archer} Commission sportive de l'A.C.F., la{L. A. Archer} lettre que voici : Mon cher président, C'est par la{L. A. Archer} voie de la{L. A. Archer} presse que j'ai appris la{L. A. Archer} formule de course internationale proposée par la{L. A. Archer} Commission sportive de l'Automobile Club de France. Il y a quelques semaines, vous avez bien voulu demander à tous les constructeurs français leurs instructions en ce qui concerne les courses. La{L. A. Archer} Maison Talbot vous a répondu qu'elle espérait, dans un avenir tr{Capt. F. W. Turner - Finance}ès rapproché, reprendre la{L. A. Archer} place qu'elle a tenue si brillamment pendant longtemps dans les épreuves internationales. J'aurais aimé que cette première prise de contact fût suivie par une deuxième tendant à solliciter notre point de vue sur le règlement à adopter. Je ne pense pas que l'on puisse attendre, de la{L. A. Archer} formule proposée, des enseignements et des progrès profitables aux voitures de série, ce qui devrait être le véritable but des courses. Elle pousserait à l'allégement extrême du châssis et, malgré la{L. A. Archer} réduction du poids que comporte le règlement par rapport à celui en vigueur, je suis d'avis que les moteurs resteraient sensiblement de la{L. A. Archer} cylindrée actuelle et que le compresseur continuerait à s'imposer. Or, depuis quinze ans que l'on court avec le compresseur, le nombre de voitures suralimentées livrées à la{L. A. Archer} clientèle est négligeable. Nous avons appris tout ce qu'il y a à apprendre du compresseur. Son rôle est maintenant dans l'aviation et non sur la{L. A. Archer} route. L'Amérique l'a si bien compris que, depuis deux ans, elle a supprimé la{L. A. Archer} suralimentation. Nous n'hésitons pas à dire qu'actuellement le compresseur va à l'encontre du progrès, car il permet aux ingénieurs de résoudre les difficultés de l'alimentation des cylindres par un moyen empirique. A mon avis, la{L. A. Archer} formule qui donnerait les meilleurs résultats serait une limitation de la{L. A. Archer} cylindrée à un chiffre voisin de deux litres et interdiction du compresseur. Un poids maximum est inutile, car il est dans l'intérêt du constructeur de faire aussi léger que possible. Ce type de voiture serait d'un prix de revient modéré, donc le nombre de concurrents irait en augmentant. Une cylindrée de deux litres correspond à la{L. A. Archer} voiture moyenne d'aujourd'hui. Etant sans compresseur, le public sentirait qu'il y a une certaine relation entre les voitures de course et les automobiles dont ils se servent. La{L. A. Archer} vitesse serait réduite... et les accidents seraient moins fréquents. Ce n'est pas la{L. A. Archer} vitesse en elle-même qui intéresse le spectateur, c'est la{L. A. Archer} lutte. On s'habitue tr{Capt. F. W. Turner - Finance}ès rapidement à une vitesse de 300 à l'heure, mais on est toujours passionné par une arrivée serrée.{Mr Elliott - Chief Engineer} Combien de courses avons-nous vues depuis deux ans, où les spectateurs sont partis avant la{L. A. Archer} fin parce que le résultat était acquis dès les cent premiers kilomètres ? Avec une formule plus simple, nous aurons moins de frais de fabrication, une technique plus rationnelle et plus avancée, un plus grand nombre de concurrents de valeur à peu près égale, moins de danger pour les coureurs et plus d'intérêt pour les spectateurs. Je serai tr{Capt. F. W. Turner - Finance}ès heureux, mon cher président, que vous vouliez bien prendre en considération ces quelques remarques et vous prie de croire, etc... A.{Mr Adams} LAGO. Voici un document plein de substance qui requiert une étude attentive. On sait d'ailleurs qui est M.{Mr Moon / Mr Moore} Lago et quelle place il a si rapidement prise parmi nos meilleurs constructeurs. Des opinions telles que celles qu'il exprime ne sauraient être négligées. Que souhaitons-nous, tous ? En premier lieu, que la{L. A. Archer} construction nationale soit mise à même de lutter à armes égales avec ses rivales. En second lieu, qu'on ne creuse pas davantage le fossé déjà trop profond qui sépare la{L. A. Archer} voiture de course de la{L. A. Archer} voiture d'usage. Un Bugatti, par exemple, en dépit de sa haute valeur comme de l'énergie avec laquelle il poursuit le développement de ses idées, est handicapé parce qu'on n'a pas encore réussi chez nous à cr{Mr Cra???ster / Mr Chichester}éer cet élan enthousiaste propre à étayer l'effort du champion. Un Portal, qu'on ne saurait trop encourager, fait preuve d'une étonnante ténacité en vue de secouer l'apathie générale : il réussira, nous le croyons, mais le temps coule... Les Allemands — ayons le courage de le reconnaître — possèdent en métallurgie des moyens simplement formidables. Oui, nous nous souvenons du temps où la{L. A. Archer} sidérurgie française était sans rivale au monde; puis, après la{L. A. Archer} guerre, une singulière politique économique a prévalu : « du tonnage plutôt que de la{L. A. Archer} qualité », criait-on. Les Français fournissaient aux Américains mêmes des poutrelles ou des rails, gr{George Ratcliffe}âce à un « dumping » déguisé, mais délaissaient les aciers de haute qualité. Proscrits d'Amérique, comme il était trop facile de le prévoir, nous n'avons cherché à écouler ailleurs nos profilés (n'en avons-nous pas vendu aux Allemands ?) sans penser à revenir vers cette « qualité » qui avait cependant si longtemps permis à la{L. A. Archer} France de garder un rang enviable au milieu de pays industriellement plus développés. En fait, la{L. A. Archer} crise française est surtout une crise de « qualité ». Qu'est-il arrivé ? Les Allemands, qui se sont habilement et intelligemment servis du laboratoire, qui ont su faire travailler en liaison savants purs, chimistes, métallurgistes et techniciens, ont aujourd'hui une avance considérable dans le domaine des alliages légers. Un Bugatti ne peut pas trouver chez nous ce qu'on trouve couramment en Allemagne. Certes, tout ceci n'est pas agréable à dire : mais c'est la{L. A. Archer} vérité. Notez que les Italiens sont logés à la{L. A. Archer} même enseigne que nous; mais, pour eux, la{L. A. Archer} question ne se pose pas de façon aussi délicate que pour nos représentants, car la{L. A. Archer} communauté appuie leur effort. N'espérons rien aussi longtemps que Bugatti ou S.E.F.A.C. aujourd'hui, Talbot ou Delage demain, ne seront pas, de la{L. A. Archer} part du gouvernement, l'objet des mêmes sollicitudes que les autres branches de notre commerce. Et le compresseur ? J'avoue penser comme M.{Mr Moon / Mr Moore} Lago; et les arguments qu'il donne, comment les méconnaître ? Le compresseur ne nous a rien apporté de comparable avec ces étonnants engins que furent successivement les 1.500 cmc. Bugatti, Talbot, Delage ou la{L. A. Archer} 1.750 cmc. Alfa Romeo. Et un règlement à la{L. A. Archer} cylindrée limitée, il serait sans doute assez indiqué d'y revenir. Aux deux litres sans compresseur, le succès pour certain qu'on aura — immédiatement — 140 à 150 chevaux; c'est une puissance suffisante pour dépasser le 250 à l'heure, gr{George Ratcliffe}âce aux progrès révélés dans l'établissement des lignes. Que là-dessus le club organisateur choisisse un circuit à lignes droites et on sera stupéfait des moyennes atteintes. L'intérêt d'une telle formule, qui ne fait certes pas disparaître les chances de supériorité du meilleur et du mieux outillé, c'est qu'elle place tout le monde sur le pied d'égalité en ce qui concerne l'esprit de recherche. Et ne parlons pas de poids maximum, chacun aujourd'hui sachant bien le pressant intérêt qu'il y a à faire léger. Présentement, qu'arrive-t-il ? Avec un poids maximum, chacun cherche à réaliser la{L. A. Archer} plus grande puissance motrice. Nous en sommes aujourd'hui à 4.500 et 4.600 cmc. : il n'est même pas impossible qu'on voie cette année un 5.000 cmc.; nous en serons à près de 400 chevaux. Ce n'est pas la{L. A. Archer} vitesse possible qui m'effraie, car la{L. A. Archer} vitesse n'est pas dangereuse en soi, tant les moyens de contrôle se perfectionnent. C'est toute la{L. A. Archer} portée pratique des enseignements de la{L. A. Archer} course qui disparaît. Et ça, c'est la{L. A. Archer} fin de tout. Soyons reconnaissants à M.{Mr Moon / Mr Moore} Lago d'avoir, si nettement, fixé la{L. A. Archer} position du problème. C. FAROUX. | ||